Fécule est un festival de théâtre à Lausanne et j’ai eu l’occasion d’être photographe pour cette édition 2011. Il faut bien le dire, la photographie de théâtre est un monde à part. Découvrez pourquoi dans la suite de cet article.
Comme souvent, il faut savoir se faire discret. Sauf qu’ici le concept est poussé à son extrême. Le moindre bruit s’entend à cause du silence régnant dans la salle. Il faut donc attendre qu’une action « bruyante » ait lieu sur scène pour déclencher. A contrario, on hésite à prendre une photo lors de scènes silencieuses. Ceci m’a fait rater quelques clichés. On évite également d’utiliser la rafale qui a la fâcheuse tendance à faire beaucoup de bruit. On ne parle pas en coulisse, on rigole en même temps que le public et, enfin, on marche pieds nus!
La discrétion passe également par des déplacements lents. En effet, chaque mouvement déplace de l’air qui, à son tour, risque de faire bouger les rideaux. Et s’ils bougent, ils sont visibles par le public.
Enfin, il ne faut pas que le public puisse voir le photographe. C’est à dire qu’il doit rester dans les coulisses dans tous les cas. Ceci limite forcément l’angle de vue et peut poser problème pour certaines actions. Mais ça n’empêche pas d’obtenir de bonnes photographies.
Vous pouvez voir dans cet article:
-Deux images de la pièce « Les Amantes » racontant l’histoire de femmes qui tentent de s’accomplir au travers de leurs relations amoureuses, parfois avec comme seul but d’avoir un enfant pour garder un homme pour elles. Parfois drôle, souvent tragique, la pièce était vraiment agréable à voir tout en apportant une bonne dose de réflexion.
-Viennent ensuite les photos de Mc Beth (Mais… chut! il ne faut pas prononcer le nom de cette pièce.) Entièrement interprétée en Anglais, il s’agit sans doute de la pièce la plus difficile à prendre en photo que j’ai eu l’occasion de faire car elle est presque uniquement constituée de discours (et en plus avec une lumière faible la plupart du temps).
Enfin, après ce paragraphe vous pourrez voir les photos de Rosencrantz and Guildenstern are dead. Une tragicomédie complètement folle et absurde inspirée par Hamlet de Shakespeare (Encore lui!). Un très bon moment de théâtre emporté par des acteurs imprégnés de la pièce.
Et c’est à la fin de ces différentes pièces qu’on se pose cette question: Pour le même prix qu’une place de cinéma, pourquoi ne pas aller voir des acteurs en chair et en os et avoir ce contact autrement plus chaleureux qu’avec un blockbuster. Vous ne trouvez pas?